"TERRE PROVISOIRE"
de Catherine Fontaine du 28 juillet au 24 août
Le titre donné à cette exposition est extrait d'un passage de R. M. Rilke : « Notre tâche est de nous empreindre si profondément, si douloureusement et si passionnément de cette terre provisoire et fragile, que son essence ressuscite invisible en nous. Nous sommes les abeilles de l'invisible. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'Invisible ».
Ces mots, ainsi que la phrase de Walter de Maria « La terre est là pour qu'on y pense »,
ont servi de fil conducteur à ma réflexion pour la préparation de cette exposition.
Les médiums que j'emploie sont variés : grès et porcelaine, papier et dessin, tissu et broderie… Ils sont travaillés en correspondance, le langage spécifique de l'un venant enrichir l'autre. Bols, vases-livres, pichets et jarres, livres d'artistes, plissés de soie sont élaborés au fil d'une seule et même recherche pour associer trait et matière, matière et mots, terre et immatériel.
Pour chacune de mes expositions, je choisis un ensemble de textes d'auteurs ; cet ensemble de mots se construit peu à peu, gravitant dans ma tête comme un essaim d'abeilles ; puis il se dépose dans un bol, sur une page, dans un « jardin de lettres ».
Ici, à Port-Louis, Paul Celan, Edouard Glissant, R.M. Rilke, J.L. Masseboeuf ont été les auteurs privilégiés.
Terre ocre de la Drôme provençale, terres grises des Alpes, prairies florales autour de Bessans, roches calcaires ou poussières brillantes de schiste, couleurs et lumières passagères : autant de paysages arpentés, dessinés, déposés, recueillis…
A chacun d'imaginer, à partir des objets de l'exposition, ce qui se cache derrière son titre énigmatique.
Catherine Fontaine et l'éphémère
sont heureux de vous inviter le jeudi 3 août 18h30
au vernissage de l'exposition
à l'éphémère 28, Grande rue / Port-Louis