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"Ouvertures" exposition de Sarah Gall et Gilles Plazy, médiathèque de Bannalec




Sarah Gall




Le travail  photographique de Sarah Gall : 

   Image de ciné filmé par mon père : une petite fille blonde, tout juste capable de marcher, cueille des fleurs, des fleurs mauves de tiges de longueurs différentes. Ces fleurs, elles poussent dans une flaque d’eau, en hauteur sur des rochers gris, en Afrique.

   Cette petite fille n’est pas moi. Moi, je suis dans les rochers, je la regarde.

  C’est une image présente depuis toujours. Une image source, d’une source lointaine.

  
   Ecrit sur un marque page acheté en souvenir d’une exposition de Matisse à Paris : Il faut regarder avec les yeux d’enfant.


   Qu’est-ce que je photographie ?
Une absente présence ? Ou peut-être une présente absence ?
N’importe, il me faut un regard d‘ailleurs.
Un regard de way back when.

   Le je intervient le moins possible. Il s’amuse à respirer l’air, à grimper les rochers, à tremper les pieds dans l’eau …

  
   L’eau : l’eau de source, l’eau de verre, l’eau transparente, luisante, vibrante….

  
  Parmi mes photos, les réussies (à mes yeux) sont celles qui en quelque façon m’étonnent. Où, en tant que spectateur, j’y trouve plus que, ou carrément autre chose que, ce que je voyais à travers l’objectif.

  
   J’ai noté une phrase pendant un discours sur l’improvisation donné par le pianiste John Tilbury : [c’était] un moment psychologiquement ambigu, à la fois là et pas là.

   Une autre phrase me parle autant, cette fois de Jean Planque (Journal, 1973) : C’est en se livrant totalement à l’instinct, sans intervention intellectuelle, que l’on peut exprimer ce qui est en soi, bien en soi, totalement et fortement.




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Gilles Plazy



   Longtemps l’habitué de la ville, pour qui la rêverie suffisait à l’ordinaire des jours, la mélancolie se faisant parfois poème, a marché dans l’odeur des pierres et la persistance des ombres. Tant de silhouettes traversaient le champ du regard que le flâneur, attisé par des témoignages recueillis au fil de ses lectures, espérait le miracle d’une rencontre dont il attendait qu’elle changeât sa vie, mais c’est toujours déçu qu’il lui fallait clore l’errance. Au moins apprit-il ainsi, curieux dériveur d’une urbanité foisonnante, un certain usage de la ville, qui le fait toujours se glisser dans les rues avec un frisson de désir plus fort que toute déréliction. Sur le boulevard de la solitude un voile peut se lever aux yeux de celui qui ne se contente pas de la peau des choses.




le vent lève la pierre
et n’efface pas la stèle
qui est étoile tombée
(à la pierre l’homme se tient
et se fait compagnon du vent
qui écrit dans le ciel
le mot ailleurs)

maintenant et demain
sont de même nature

dans les fissures du temps
des mots se lèvent
qui posent la pierre du poème
sur la table des songes

tout ange ne parle
que dans l’insécurité
entre pierre et vent

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